Val-de-Marne : 24 clients verbalisés, le patron du Bonneuillois dépassé par les événements
Ce dimanche, 24 personnes ont été contrôlées à l’intérieur d’un bar de Bonneuil-sur-Marne. Le patron a été placé en garde à vue.

« Je suis le dindon de la farce dans cette affaire », n'en revient toujours pas Amar Belkhelfa, le patron du PMU multiservice, le Bonneuillois. Dimanche après-midi, les policiers ont effectué un contrôle dans cette allée Edith-Piaf, avec ses quelques boutiques dans le quartier du Colonel-Fabien, à Bonneuil-sur-Marne. Ils sont tombés sur 24 personnes dans son établissement qui ont été verbalisées, notamment pour participation à un rassemblement non autorisé. Lui, menottes aux poignets, a été emmené au commissariat de Créteil et placé en garde à vue pour mise en danger de la vie d'autrui.
Après plus de 24 heures passées au poste, il est ressorti libre selon ses dires, sans aucune poursuite. Cette après-midi-là, dans cet établissement qui sert des cafés, des thés et des boissons non alcoolisées, près d'une dizaine de personnes suivent une course pour le quinté à Vincennes.
Sans masque, ils pénètrent dans sa boutique à l'arrivée de la police
« Je peux accueillir 10 personnes à l'intérieur, précise le patron. J'étais dans l'arrière-boutique pour récupérer un colis pour un client quand plus d'une dizaine de personnes sans masque, ont fait irruption à l'intérieur de l'établissement. »
Déboussolé, Amar Belkhelfa, ne comprend pas ce qu'il se passe. « Ils se sont rués pour demander des masques que je vends alors que la police effectuait des contrôles dans le quartier, raconte-t-il. Je n'ai rien vu venir et il a fallu que je fonce à la porte car l'un d'eux la bloquait pour empêcher la police de rentrer. »
«C'était tendu, il a fallu que j'en calme certains»
Une fois dans la boutique multiservice, les policiers ont bloqué l'issue pour éviter aux contrevenants de sortir.
« C'était tendu, il a fallu que j'en calme certains pour éviter que cela ne dégénère, relate le patron. Franchement, je n'ai rien pu faire d'autre. »
Finalement après s'être expliqué auprès des enquêteurs, il a pu rentrer chez lui. « Ils ont pu visionner les images de vidéosurveillance qui prouvaient ma bonne foi, explique-t-il avant d'insister : On n'a jamais été fermé car les gens viennent récupérer des colis, on vend la presse… J'ai mis du gel hydroalcoolique partout. »

Dans son établissement, une partie du bar est d'ailleurs condamnée par des chaises retournées et posées dessus. Les tables sont entassées dans un coin.