Val-d’Oise : une femme de 73 ans étranglée par son mari
L’homme de 83 ans a avoué s’en être pris à son épouse à Argenteuil. Elle est morte lundi, cinq jours après cette agression. Il a été mis en examen pour « meurtre par conjoint et violences habituelles par conjoint ».

Une femme de 73 ans est décédée ce lundi à l'hôpital des suites des blessures survenues cinq jours plus tôt lors d'une dispute avec son mari. Ce dernier, âgé de 83 ans, a été présenté à un juge d'instruction et mis en examen des chefs de meurtre par conjoint et violences habituelles par conjoint, selon le parquet de Pontoise.
C'est l'un des fils du couple qui a découvert la victime inconsciente sur le sol, le visage tuméfié, mercredi dernier dans la soirée. Il s'est rendu sur place après un appel téléphonique passé à son père. Quelque chose dans la voix de ce denier lui a suggéré qu'il s'était passé quelque chose. En arrivant dans l'appartement, il a appelé les secours en voyant sa mère sur le sol. Les sapeurs-pompiers ont transporté la victime à l'hôpital.
Des hématomes au visage, au cou et des fractures plus anciennes
Les soupçons d'agression sont arrivés plus tard. Le lendemain, un médecin de l'hôpital qui avait examiné la septuagénaire a appelé la police pour indiquer qu'elle présentait des hématomes au visage, au cou et aux mains. Il a aussi remarqué des fractures qui seraient plus anciennes.
Quand la femme a repris conscience vendredi, elle a révélé aux policiers que c'est son mari qui l'avait frappée, puis avait tenté de l'étrangler. Son époux a été placé en garde à vue. Il a d'abord nié être à l'origine des coups. Les policiers ont fini par lui faire avouer qu'il l'avait giflée, puis étranglée. Elle serait alors tombée de sa chaise.
L'entourage du couple a indiqué qu'ils se disputaient régulièrement. En revanche, l'épouse n'a jamais déposé plainte pour avoir subi des violences de sa part, selon le parquet. Son mari est inconnu des services de police.
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Dans son immeuble, le couple était apprécié. « Ah non, vous devez faire erreur, conteste une voisine lorsque l'on évoque les disputes du couple. Ça ne peut pas être eux. C'est un monsieur très gentil, il s'occupe très bien de sa femme. » Une autre indique ne jamais avoir été témoin de violence entre eux. « C'est un monsieur, vraiment gentil, souligne-t-elle. Je le revois aller au marché, il me demande toujours comment ça va. » On le voyait régulièrement accompagner sa femme pour aller chez le médecin.

C'est son mari qui l'aidait au quotidien. Elle refusait qu'une aide à domicile s'occupe d'elle. Elle aurait connu des problèmes de santé après le décès de l'un de ses fils.