Coronavirus : l’Union européenne réserve 200 millions de doses du vaccin Biontech/Pfizer
C’est le 6e accord de ce type passé par l’UE. Il prévoit de revendre les doses aux Etats membres et d’aider des pays à faibles revenus.

Il n'y a pas que les Etats-Unis qui font des réserves. La Commission européenne a annoncé ce mercredi avoir trouvé un accord préliminaire pour obtenir 200 millions de doses d'un potentiel vaccin contre le coronavirus développé par l'alliance germano-américaine BioNTech/Pfizer, avec l'option d'en acquérir 100 millions de doses supplémentaires. C'est le sixième accord de ce type conclu par l'UE, qui n'a pas indiqué la somme engagée potentiellement dans cet accord.
« Les discussions finales avec BioNTech-Pfizer marquent un nouveau progrès pour étoffer notre offre solide et diversifiée de vaccins potentiels », a indiqué la commissaire à la Santé Stella Kyriakides, citée dans un communiqué. « Nous sommes optimistes sur le fait que l'un d'entre eux s'avérera un vaccin sûr et efficace contre le Covid-19 pour nous aider à vaincre cette pandémie ».
L'Allemande BioNTech et le laboratoire américain Pfizer développent depuis plusieurs mois ce projet de vaccin, entré fin juillet dans une phase d'essais cliniques à grande échelle. Début juillet, ils avaient fait état de résultats préliminaires positifs, après l'avoir testé sur 45 personnes. Deux semaines plus tard, les Etats-Unis avaient annoncé avancer 1,95 Md$ aux laboratoires pour obtenir 100 millions de doses du potentiel sérum. Le Japon a fait de même, pour s'assurer 120 millions de doses.
Dans la course mondiale au vaccin contre la Covid-19, c'est le sixième accord de ce type que passe l'Union européenne. Elle s'est déjà liée avec le duo franco-britannique Sanofi-GSK, l'américain Johnson & Johnson, l'allemand CureVac et la biotech américaine Moderna afin de sécuriser la réservation d'un grand nombre de doses. Le 14 août dernier, la Commission a passé un contrat d'achat avec AstraZeneca pour 300 millions de doses. Le groupe suédo-britannique a cependant annoncé mardi faire une pause dans les essais cliniques de son vaccin du fait d'un doute sur une maladie développée par un patient test.
Le contrat envisagé avec BioNTech-Pfizer prévoit la possibilité pour tous les États membres de l'UE d'acheter le vaccin, ainsi que de faire des dons aux pays à revenus faibles et moyens.