Emploi dans le Grand-Est : la santé, le numérique et l’automobile vont embaucher en 2021
Dans une région durement touchée par le Covid-19, le tissu économique a su rester debout. Les emplois sont là et attirent de nouveaux arrivants, selon l’enquête du Parisien-Aujourd’hui en France.

Première région frappée par la crise du Covid-19, le Grand-Est semble avoir limité les dégâts sur le marché de l'emploi. Le constat est partagé par un certain nombre d'experts. « Depuis septembre, nous observons même une tendance positive avec des recrutements qui repartent à la hausse », se félicite Julie Bodez, responsable régionale pour le cabinet Expectra. Si le volume d'offres d'emploi baisse d'environ 27 % sur un an en ce début 2021, conformément à la moyenne nationale, certains secteurs ont plutôt bien résisté.
« Comme chaque année, l'industrie sera encore pourvoyeuse d'emplois en 2021, notamment les entreprises de la métallurgie, mais aussi celles de l'automobile qui vont faire des investissements massifs en matière de transition écologique », confie Cyprien Fischer, directeur adjoint des opérations de Pôle emploi Grand-Est.
Selon plusieurs tendances encore confidentielles, les géants comme PSA et Renault, implantés historiquement dans le Haut-Rhin et en Moselle, devraient embaucher de façon significative avec des répercussions intéressantes chez les sous-traitants comme le groupe alsacien Hess Automobile, spécialiste des véhicules d'occasion.
«Les établissements de santé vont devoir recruter»
« N'oublions pas que l'épidémie de Covid-19 a démarré avec le cluster de Mulhouse dès mars 2020. Les établissements de santé ont perdu du personnel épuisé par cette crise et vont devoir recruter », assure par ailleurs Jérôme Née, directeur général adjoint Randstad Grand-Est. Infirmiers, aides-soignants et aide à domicile seront ainsi très recherchés en 2021 par des entités comme la Fédération hospitalière de France.
Si le BTP a été touché par le premier confinement avec des chantiers d'ampleur à l'arrêt, il s'est relevé depuis l'automne. « C'est un secteur en tension avec des profils prioritaires comme les soudeurs et les couvreurs, notamment pour des missions d'intérim assez rémunératrices dans toute la région », développe Cyprien Fischer.
La crise sanitaire a également des répercussions sur les entreprises du secteur tertiaire, contraintes de développer le télétravail. « Les sociétés du numérique continueront à embaucher dans les territoires comme la Marne, la Meurthe-et-Moselle et le Bas-Rhin. C'est une opportunité pour les jeunes cadres de trouver un emploi pérenne dès lors qu'ils ont des compétences informatiques et une parfaite autonomie », estime Julie Bodez.
L'armée, la banque ou les burgers
L'épidémie a également changé les habitudes des habitants de la région : « Si la restauration est très durement touchée, les géants comme Burger King continueront à embaucher cette année avec des ouvertures de restaurants, notamment dans l'Aube, pour proposer de la vente à emporter », précise Cyprien Fischer. Autre grande pourvoyeuse d'emplois les années précédentes, l'armée de Terre sera encore l'un des principaux recruteurs au même titre que des établissements bancaires comme le Crédit Mutuel ou le Crédit Agricole de Lorraine, désireux de trouver des gestionnaires de comptes.

Les observateurs saluent enfin les efforts réalisés ces dernières années par la région Grand-Est en termes d'attractivité. « Strasbourg, Nancy et Reims sont devenus des bassins d'emplois dynamiques. En 2021, ils attireront encore de plus en plus de candidats venus d'autres régions », assure Julie Bodez.
Top 5 des secteurs
1. Commerce de détail
2. Action sociale
3. Commerce de gros
4. Administration
5. Construction
Top 5 des métiers
1. Mécanique
2. Vente
3. Magasinage
4. Entretien de locaux
5. Puériculture
Source : Adecco Analytics
Taux de chômage au 3e trimestre 2020 : 8,7%
Evolution du taux de chômage en un an : +0,9%
Source : Insee
LA PÉPITE. La dynamique du groupe Schmidt

Sixième fabricant européen de meubles de cuisine, salles de bains, rangement et électroménager, Schmidt Groupe a su « tirer son épingle du jeu depuis le début de la crise sanitaire », selon les mots de Laurence Chrétien, la directrice des ressources humaines du groupe franco-allemand.
Au siège social de Lièpvre (Haut-Rhin), la DRH se félicite des « succès rencontrés par les marques Schmidt et Cuisinella l'an passé. Les Français confinés ont beaucoup plus investi pour rénover ou aménager leurs intérieurs ». Résultat : des ventes de cuisines en hausse de 50% l'été dernier dans les 500 magasins nationaux des deux marques détenues par l'entreprise alsacienne.
Ces bons résultats vont permettre de lancer une centaine de recrutements en 2021 en Alsace : « Nous recherchons des techniciens et ingénieurs en maintenance et en logistique qui disposent de fortes compétences opérationnelles. Ils seront embauchés en CDI », promet Laurence Chrétien.
Alors que l'épidémie de Covid-19 se poursuit, Schmidt Groupe prévoit de développer de nouveaux outils digitaux pour permettre aux clients de concevoir l'aménagement de leurs bureaux ou de leurs cuisines en ligne. « Nous aurons également besoin de spécialistes du marketing digital pour construire ces logiciels », ajoute la DRH.
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- Emploi en Ile-de-France: Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne, Val-d’Oise
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